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19 Juillet 2017
Mon pays va mal et nul n'ignore cet état de fait : de la rébellion touareg au terrorisme islamiste, l'insécurité étend ses tentacules du nord au centre, s'incruste comme un vers de terre sur un terrain fertilisé par la non satisfaction des besoins élémentaires, le manque d'instruction et la pauvreté des populations.
Après cinquante ans d'indépendance, nos dirigeants n'ont pas réussi à garantir l'accès à l'éducation pour tous ; ce qui, normalement aurait été le premier pari pour des personnes responsables avec une vision. Leur force, c'est leur capacité à faire grand bruit ! Au delà, ils ne possèdent aucune facilité d'esprit à faire des projets de société à court, moyen et long terme. Par leurs fautes, la société malienne ploie sous le poids des maux. Eh bien ! Ce n'est pas sur ceux-ci, que nous allons compter pour nous sortir de cet abîme, dans lequel ils nous ont plongé.
Merci, chers aînés, de nous avoir légué un pays malade sans hôpitaux, où, il ne choque personne que l'on meurt pour une simple appendicite ou à la couche. Merci d'avoir sacrifié notre économie sur les autels de vos intérêts. Merci de nous avoir transmis les gènes de la corruption qui, est la monture des égoïstes, des incapables et des bas esprits ; de ceux qui espèrent prendre un raccourci pour arriver à la richesse, au succès, à la gloire. Depuis l'indépendance, la corruption est l'unique domaine qui n'a pas connu de crise, pire, qui affiche une croissance à deux chiffres.
Ils sont nombreux ces gueulards opportunistes qui veulent réussir par la politique. Leur seule conviction est de berner ce peuple ignare. Malédiction !
Mon peuple a besoin de visionnaires et non des maîtres en verbiage creux. Assez de ces poux du peuple ! Mon peuple a besoin d'un leader capable de faire communier les esprits et les cœurs sur l'essentiel : « Le bonheur commun ». Il cherche cette personne apte à forger un destin commun, à dépasser le clivage clanique, ethnique, régional et religieux. Les maliens ont besoin d'un pragmatique qui saura montrer que l'éducation, le travail et l'intégrité sont les seules voies qui nous mèneront au concert des grandes nations.
L'unique zèle que les maliens veulent chez un politicien, c'est celui de les libérer des jougs des corrompus et, des traîtres prêts à s'allier avec le diable pour piller nos richesses, nous imposer des guerres qui ne sont pas les nôtres.
Assez de ces vendeurs d'illusions, incapables de tracer la voie du bonheur pour le peuple. Assez de ces loups vêtus en agneau ! Assez de ces hommes qui se font passer pour des lions de la mauvaise gouvernance alors qu'ils ne sont que des cabris cherchant la chèvre mère laitière.
Pourquoi chers dirigeants, vous êtes incapables d'une refondation du système éducatif jusque-là inefficace parce que basé sur des réalités extérieures. Pourquoi ne pas prendre l'initiation traditionnelle comme modèle, comme le suggérait Joseph Thera, dans son livre : un modèle éducatif pour l'Afrique aujourd'hui, la philosophie de l'éducation selon John Dewey. Pourquoi continuer toujours à former des exécutants ? Nous avons besoin de former des créateurs d'emploi, des innovateurs, des gens capables d'adapter à nos réalités les connaissances modernes. Nous n'avons plus besoin d'intellectuels stériles incapables de souffler une nouvelle dynamique à notre société. À bas les experts en théories des autres qui n'ont jamais rien inventé pour leur peuple !
La génération consciente commence à agir, dès fois en choquant. Il le faut pour nous libérer des nostalgiques du système colonialiste, des tenants de la classe bourgeoise, des bras de l'impérialisme du fondamentalisme religieux et capitaliste.
Chers jeunes, formons nous, car l'avenir de ce pays nous appartient. Osons nous inspirer des modèles de développement économiques et humains de certains pays, afin de créer un nouveau chemin au nôtre. Cessons d'avoir des yeux admiratifs pour ces vieux dirigeants sans rêves, qui ont maintenu notre peuple dans l'abîme de la misère malgré toutes les richesses que regorgent nos sous-sol.
La nouvelle constitution garantira-t-elle la cohésion sociale tant recherchée ? Ma réponse est non, car la paix ne se construit pas sur un papier, mais sur le terrain.
Notre révolution, celle de la jeunesse, est avant tout un changement de mentalité. Elle est pacifique et en marche.
Ensemble nous arriverons : par l'instruction, le travail et le sacrifice.
Vive le Mali ! Vive la jeunesse consciente !